Jésus, parole partagée
Réunion amicale dans un café du Val d’Oise, le samedi 22 janvier 2011, accueillant des personnes en difficulté et d’autres estimées l’être un peu moins.
En difficulté ou pas, nous sommes tous des « pauvres », soit au niveau des finances ou des biens de ce monde, soit en matière spirituelle ou religieuse. La vierge de Banneux près de Namur en Belgique est la « vierge des pauvres ».
Les présents de ce samedi ont dit leur parcours de vie. Christian a aidé avec générosité différentes personnes. Francis, venu de Guadeloupe, a posé la question universelle : « Pourquoi Dieu permet-il la souffrance ? Les atrocités ? »
Interrogation à laquelle Odile, initiatrice de cette rencontre, a répondu que ce n’est pas Dieu qui autorise cela. Mais Dieu a choisi de laisser à l’homme le cadeau fabuleux de la liberté. Et chacun peut user de cette liberté en bien ou en mal.
Présent aussi Domice, mari d’Odile, qui a préparé et illustré par un feuillet la parabole du berger et des brebis.
Je suis là, ayant précédemment suivi la cérémonie religieuse qui a accompagné le décès de Fredo en l’église Saint Flaive (voir sur ce blog le 17.12.2008 le billet « Un SDF très entouré !")
Plusieurs personnes se sont excusées, bloquées par des rendez-vous pris antérieurement - dentiste et autre.
A la suite de cet échange fraternel autour d’un thé ou d’un café, nous avons lu à tour de rôle l’évangile de saint Jean, chapitre 10, versets 1 à 16, sur la parabole du berger et des brebis.
Jésus, le berger, au service du troupeau, connaît toutes ses brebis. Il est prêt à donner sa vie pour chacune d’elle.
Cette parole vraie fait choc. Parole observée par Odile, à Barcelonnette, il y a quelques années, un berger laissant son troupeau pour libérer une brebis malencontreusement égarée dans un buisson d’épines dont elle ne pouvait plus s’extraire. Délivrant cette brebis, il l’a prise dans ses bras pour la réconforter puis la remettre dans le troupeau.
A l’image de cette brebis, nous avons tous besoin de réconfort tant spirituel que matériel.
L’homme est un être spirituel et cette spiritualité, inscrite en lui-même, guide sa vie.
Si agir sur les catastrophes du monde nous est difficile - en dehors de la prière qui est déjà quelque chose de fort, nous sommes par contre responsables de ceux et celles qui vivent autour de nous et de notre propre vie, environnement terrestre compris.
Des rencontres comme celles de ce matin sont importantes. Elles réalisent le tissage de réseaux amicaux entre des humains de bonne volonté, tous égaux devant la vie et dans la vie, respectueux des uns et des autres et soucieux d’améliorer, chacun à sa place, la marche du monde.
Que ces femmes et ces hommes soient étiquetés favorisés, ou en difficulté, ou carrément SDF, de telles réunions de partage leur permettent de s’estimer, de communiquer, de partager un texte, de prier ensemble.
La prière collective est une force, pour soi, pour les autres. Elle peut même être aussi une force de guérison.
Une prochaine rencontre est prévue dans quelque temps.
Moins de 18 ans, ne négligez pas votre être spirituel.
contact: francoiseboisseau@wanadoo.fr